Les larmes de l’assassin, d’Anne-Laure Bondoux

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Paolo Poloverdo vivait paisiblement dans sa maison du bout du monde, au Chili, avec ses parents. Parfois, des étrangers venaient, des géologues, des scientifiques, des poètes… mais personne n’arrivait par hasard. Pourtant, un soir de janvier, un homme arriva : Angel Allegria, un assassin.

J’avais envie de lire ce livre plus pour son magnifique et énigmatique nom que pour son résumé. Ce roman est très différent de tout ce que j’avais pu lire avant, très différent même des deux autres romans de l’auteur(e) que j’ai lus : La princetta et le Capitaine et Tant que nous sommes vivants. Tout au long du livre, l’écriture d’Anne Laure Bondoux, les descriptions, le mode de vie de la famille Poloverdo… tout donne un effet de simplicité, de calme. Pourtant, c’est un sujet complexe qui est abordé : l’amour. Angel Allegria, en voyant cet enfant qu’il refuse de tuer, se rend compte pour la première fois de ce qu’est l’amour, et il commence à s’interroger sur sa vie, ses actes.

« Il se demandait pourquoi il avait éprouvé le besoin de voler, de tuer et d’escroquer auparavant, alors qu’il semblait si simple de vivre sans embêter personne, juste en bataillant contre les saisons et la rudesse de la vie, avec pour seul bonheur la présence de l’enfant. »

C’est étonnant de voir comment est-ce qu’on peut s’attacher aussi vite au personnage d’Angel Allegria, un assassin. J’ai lu d’autres romans avec (en autres) pour personnages principaux des assassins, des brigands ou des mafieux (comme 50 cents par exemple), mais je ne pense pas m’être vraiment attachée aux personnages. Ils étaient peut-être drôle, touchants, mais pas… attachants (à part Malavita, de Tonino Benacquista, peut-être). Ce roman montre aussi comment une vie, une personne peut-être bousculée par une simple rencontre. A partir du moment où Angel a rencontré Paolo, il n’a plus tué, il n’a plus éprouvé le besoin de faire du mal (à part quand sa vie, ou celle de l’enfant était en danger, mais c’est autre chose). Paolo est également un personnage très intéressant. Il ne connaît pas son âge (qui serait très approximativement de cinq ou dix ans), ne se souvient presque plus de ses parents, n’est jamais allé en ville, n’a jamais vu de femme à part sa mère… il découvre la vie avec une simplicité et une innocence en contraste avec la violence que tente de refouler Angel. La fin de l’histoire est magnifique, peut-être un peu dure aussi, mais je n’en dirai pas plus…

En conclusion, Les larmes de l’assassin est un magnifique roman que j’ai vraiment adoré !

marguerite à la folie

Mlle Jeanne



3 réflexions au sujet de « Les larmes de l’assassin, d’Anne-Laure Bondoux »

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